J'aimerai partager avec vous une histoire que j'ai entendue sur Europe 1 cet après midi dans l'émission Café crime...
Cela a un rapport avec notre site, car le point de départ que l'enquête que va mener Claude Gritti est le cimetière de l'ile du Levant, près de Hyères, dans le sud de la France.
En effet, se trouve sur cette ile un secret qui fut occulté par la société jusqu'à nos jours. L'île est aujourd'hui coupé en deux entre une base militaire et un camps de naturiste, le premier du genre.
Sur la parie militaire de l'ile il y a une base militaire qui faut construite... sur les ruines....
... d'un bagne pour enfants !
Passionné de toponymie et d'histoire, fils de pêcheurs locaux, Claude Gritti a arpenté les lieux, et à force de chercher, à force d'écouter, il a découvert l'histoire de ce lieux, de ce bagne pour des enfants orphelins, vagabonds, violents... Et tout part du cimetière ou d'après les archives, ont été enterrés sommairement une centaine d'enfants sur les 300 que pouvait accueillir l'établissement, couplé à ce que l'on appelait alors des " colonies agricoles".
- Citation :
- En 1855, l'île du Levant est rachetée par le comte Henri de Pourtalès (1815-1876), fils du comte James-Alexandre de Pourtalès-Gorgier (1776-1855), natif de Neuchâtel, père du ministre de Prusse à Paris, résidant en Suisse. En 1860, la colonie pénitentiaire du Levant est autorisée. Elle fonctionnera pendant 27 ans.
En février 1861, un convoi d'une soixantaine d'enfants, âgés de cinq à vingt et un ans, sort de la prison de La Roquette à Paris. Leur destination : la plus sauvage et la plus belle des îles d'Or, Le Levant. Ils seront les premiers pensionnaires de la "colonie agricole de Sainte-Anne". En autorisant les bagnes privés pour mineurs, l'empereur Napoléon III (1808-1873) entend débarrasser les villes et les campagnes des innombrables gavroches, vagabonds et orphelins qui les peuplent.
Depuis sa découverte Claude Gritti n'aura de cesse de réhabiliter ces enfants et de faire connaitre leur histoire, jusqu'à retrouver dans les archives chacun d'entre eux, et de faire graver leur noms sur 2 plaques, dans le cimetière de l'ile.
A l'origine une entreprise vertueuse, se voulant remettre sur le droit chemin les enfants perdus grâce à la loi d'août 1850, édictée par l'empereur Napoléon III : la rédemption par le labeur, l'apprentissage d'un métier (travail de la terre, fabrication de pipes, tailleur, forgeron, cordonnier, maçon) pour des délinquants, orphelins ou vagabonds mineurs. Leur éviter la proximité de criminels endurcis.
( à l'origine l'encadrement aurait du être clérical mais la politique anticléricale du temps aurait empêcher une telle entreprise)
la malnutrition, la tuberculose, les mauvais traitements, la précarité des soins causèrent la mort de 10 % des 1 057 pensionnaires qui connurent la colonie pendant 19 ans. Quatorze d'entre eux moururent dans l'incendie du 2 octobre 1866, né d'une révolte.
Mais ce n'est pas tout ! On apprend en fait que ce genre d'institution ont perduré jusqu'au 20e siècle !
Notamment en Bretagne, où la dernière fermera en 1977 !
http://www.bzh-explorer.com/spip.php?article456 - Citation :
L’institution belliloise, dite de la "Haute Boulogne", est une ancienne colonie agricole et maritime datant de 1880, située sur un terre-plein derrière la forteresse Vauban, au Palais. Elle est définitivement fermée en 1977.
http://www.espiegle.org/agence/actu/ile/bagne.htm